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©Jarmoluk

Portraits des personnes emblématiques

La ville d’Aurillac a vu naître ou accueillir des figures notables qui ont marqué l’histoire par leurs contributions exceptionnelles dans divers domaines. De Saint Géraud, fondateur de l’abbaye bénédictine, à Émile Duclaux, disciple de Pasteur, en passant par le poète et écrivain Arsène Vermenouze et le chirurgien Henri Mondor, ces personnalités illustrent la richesse culturelle et historique de la ville.

Découvrez les vies et les accomplissements de ces grands hommes qui font la fierté d’Aurillac et ont laissé une empreinte durable sur leur époque.

Saint-Géraud d'Aurillac

855 - Naissance
  • Le Comte Géraud est né vers 855 au Château de Saint-Etienne, demeure de ses parents. Descendant d’une famille noble, il a hérité des terres familiales et s’est distingué par sa piété, sa charité et son sens de la justice. C’est à lui que l’on doit le premier développement de la cité d’Aurillac.
895 - Fondation de l'abbaye Saint-Géraud
  • En 895, il a fondé l’abbaye Saint Géraud à côté de l’église Saint-Clément, édifiée par son père, l’endroit même où son enterré ses parents. Malgré son désir de devenir moine, Géraud a choisi de rester seigneur pour protéger et soutenir sa communauté, vivant selon des principes de pauvreté et de chasteté.
909 - Décès
  • Géraud est mort le vendredi 13 octobre 909, son corps a été enseveli dans l’Abbatiale. À la suite de nombreux miracles, il fut canonisé, devenant le saint patron de la ville d’Aurillac. Saint-Géraud est célébré chaque année le 13 octobre, et son héritage perdure dans la culture et l’histoire de la région.

Gerbert d'Aurillac Pape Sylvestre II

946 - Jeunesse
  • Gerbert d’Aurillac naît dans une famille pauvre vers 938 au hameau de Beillac (commune de Saint-Simon) dans le Cantal. Il est reçu comme novice chez les moines bénédictins de Saint-Géraud d’Aurillac. C’est un moine studieux et avide de connaissances. Il part ensuite étudier en Espagne où il découvre les chiffres arabes et imagine alors son abaque ( tablette à calculer).
991 - Archevêque de Reims
  • En 991, Hugues Capet nomme Gerbert Archevêque de Reims. En 996, il assiste au couronnement d’Otton III, roi de Germanie qui le nommera plus tard évêque de Ravenne en Italie.
999 - Pape
  • À la mort du pape Grégoire V le 18 février 999, il le fait élire pape, consacré le 2 avril 999. Il devient le premier pape français sous le nom de Sylvestre II (pape de l’an Mil).
  • Il meurt le 12 mai 1003 à Rome.

À découvrir Les fresques de Saint-Simon

Alexis Joseph Delzons

1775 - Jeunesse
  • Né le 26 mars 1775 à Aurillac, Alexis Joseph Delzons est un général de la Révolution française et des guerres napoléoniennes.
1811 - Années Napoléoniennes
  • Il s'illustre notamment lors des campagnes d'Italie et de Russie. Promu général de brigade en 1811, il se distingue par son courage et son leadership.
1812 - Décès
  • Il trouve la mort lors de la bataille de Maloyaroslavets en Russie le 24 octobre 1812, durant la retraite de Russie de Napoléon.

Eloy Chapsal

1811 - Naissance et jeunesse
  • Issu d’une famille de chaudronnier, Eloy Chapsal naît le 25 juin 1811.
1930 - Beaux-Arts de Paris
  • Il découvre sa passion pour la peinture alors qu’il est encore très jeune. En 1930, il intègre l’école des Beaux-Arts de Paris où des grands maîtres comme Gros, Blondel et David d’Angers assurent sa formation.
  • Dès 1840, il expose durant 7 années au Salon de Paris.
1853 - Directeur du Musée d'Aurillac
  • Malgré sa notoriété, il revient définitivement à Aurillac et devient portraitiste officiel d’Aurillac.
  • En 1853, il devient le 1er directeur du musée d’Aurillac, fonction qu’il conservera jusqu’à sa mort le 20 juillet 1882.

Émile Duclaux

1840 - Naissance
  • Émile Duclaux est né le 24 juin 1840 à Aurillac. Sa jeunesse dans le Cantal l’a marqué, et il restera attaché à cette région tout au long de sa vie. Très tôt, il montre un intérêt pour les sciences, ce qui le mène à des études brillantes à l’École normale supérieure.
1873 - Collaboration avec Louis Pasteur
  • En 1873, Duclaux rejoint l’équipe de Louis Pasteur, avec qui il collabore sur des travaux révolutionnaires en microbiologie. Il contribue notamment aux recherches sur la fermentation, l’hygiène et la lutte contre les maladies infectieuses. Il devient un disciple et successeur de Pasteur, jouant un rôle central dans la diffusion des découvertes de ce dernier.
1904 - Décès et héritage scientifique
  • Émile Duclaux meurt le 2 mai 1904 à Paris. Jusqu'à la fin de sa vie, il reste un fervent défenseur des travaux de Pasteur et contribue à vulgariser les principes scientifiques liés à l’hygiène et aux microbes. Il a également dirigé l'Institut Pasteur après Pasteur, consolidant son rôle de figure majeure de la microbiologie.
  • La ville d’Aurillac lui dédie le 15 mai 1904 une rue et le 25 juillet 1904 un lycée (sculpture du buste à l’extérieur de l’enceinte).

Arsène Vermenouze

1850 - Naissance et jeunesse
  • Il est né le 26 septembre 1850 à Vielle d’Ytrac, près d’Aurillac. Son père, Firmin Vermenouze, est commerçant d'épicerie en Espagne.
  • À partir de 1879, il envoie ses premiers poèmes à différents journaux du Cantal.
  • À partir de 1887, il anime la vie culturelle et politique cantalienne en publiant des poésies satiriques en auvergnat.
1894 - Publications en langue occitane et française
  • En 1894, il compose le manifeste fondateur "À toute l’Auvergne", et devient le président de la première école félibréenne auvergnate qui se donne pour mission la défense et l’illustration de la langue d'oc et notamment du parler d'Aurillac, à travers sa revue Lo Cobreto (aujourd'hui La Cabreta).
  • Arsène Vermenouze est aussi un grand poète en langue française. En 1903, paraît "Mon Auvergne", recueil primé par l'Académie française.
1910 - Décès
  • Arsène Vermenouze s’éteint à Aurillac, laissant un héritage littéraire important pour la culture occitane.
  • Square Vermenouze dans lequel on peut retrouver le buste de l'artiste Rue Arsène Vermenouze

Paul Doumer

1857 - Naissance et jeunesse
  • Paul Doumer naît dans une famille modeste à Aurillac, faubourg St Marcel (depuis le 3 juin 1932 elle se nomme rue Paul Doumer). Son origine humble et ses débuts difficiles façonnent son caractère et son engagement politique en faveur des réformes sociales et de l’éducation.
  • Il quitte Aurillac pour la Lozère puis pour Paris. Il fait des études de graveur et, en parallèle, suit des cours du soir pour obtenir son baccalauréat.
  • Une famille aisée l’accueille pour l’aider à financer ses études et il obtient une double licence en mathématiques et en droit.
1931 - Président de la République
  • Marié et malade, il arrête l’enseignement et se dirige vers la politique. Il devient successivement conseiller général, député, sénateur, ministre, président du sénat et enfin président de la république en 1931.
1932 - Assassinat
  • Le 6 mai 1932 se rendant à l’hôtel Salomon de Rothschild pour inaugurer une exposition sur les écrivains de la grande guerre, il est assassiné par Paul Gorgulov.
  • La municipalité d'Aurillac choisit d'édifier ce monument symbolique, portant une colonne, signe de deuil, ainsi que l'allégorie de l'Immortalité. La vie de Paul Doumer et ses qualités (volonté, probité, bonté et devoir) sont représentées sur les socles en bas-relief. Œuvre de l'architecte Labro, le monument fut inauguré le 22 juillet 1934 par le président de la République Albert Lebrun.

Marie Marvingt

1875 - Naissance à Aurillac
  • Marie Marvingt naît à Aurillac, dans le Cantal. Dès son plus jeune âge, elle montre une curiosité insatiable et un goût pour les défis, qui deviendront les traits marquants de sa vie.
1908 - Premières grandes réussites en aviation et en sport
  • En 1908, elle est l’une des premières femmes à piloter un avion et participe à des compétitions aériennes. Cette année-là, elle excelle également dans des disciplines sportives variées, dont le cyclisme, la natation et l’alpinisme. Elle tentera même de participer au Tour de France (alors interdit aux femmes).
1915 - Première femme à piloter un avion militaire en mission de guerre
  • Pendant la Première Guerre mondiale, en 1915, Marie Marvingt devient la première femme à piloter un avion militaire en mission de reconnaissance. Elle milite également pour la création de services d’ambulances aériennes, anticipant ainsi le développement de la médecine d’urgence aérienne.

Henri Mondor

1885 - Naissance et jeunesse
  • Henri Mondor naît le 20 mai 1885 à Saint-Cernin, dans le Cantal.
  • Elève au lycée Emile Duclaux, ce jeune homme brillant montre dès son jeune âge des aptitudes pour les études, ce qui le conduit à poursuivre une carrière dans la médecine.
  • À 24 ans, il est reçu à l’internat des hôpitaux de Paris et obtient un doctorat cinq ans plus tard.
1925 - Professeur à la Faculté de Médecine de Paris
  • En 1925, Henri Mondor est nommé professeur à la Faculté de médecine de Paris, un poste prestigieux qui souligne son expertise en chirurgie. Il s'est distingué dans des domaines tels que la chirurgie thoracique et vasculaire. Il a également décrit une affection rare portant désormais son nom : la maladie de Mondor, une forme de thrombophlébite superficielle.
1962 - Décès et reconnaissance durable
  • Il est nommé grand officier de la légion d’honneur à 71 ans. Henri Mondor décède le 6 avril 1962 à Neuilly-sur-Seine. Il laisse un héritage médical remarquable, mais aussi une œuvre littéraire, car il était passionné de poésie et d'écriture, avec une admiration particulière pour Stéphane Mallarmé.
  • Le nom d’Henri Mondor fut donné à plusieurs établissements hospitaliers dont l’hôpital public d’Aurillac en 1972, officialisé par le président Georges Pompidou.

Elise Rieuf

1897 - Naissance et études
  • Née à Massiac en 1897, Elise Rieuf fait ses études secondaires au Lycée d’Aurillac. Son père, Antoine Rieuf, a été un des cofondateurs et donateur du Musée d’art et d’archéologie de la ville.
  • La vocation d’artiste d’Elise Rieuf est précoce et déterminante. Après l’Ecole des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand (1915-1918), elle prépare le professorat de dessin à Paris (1921-1922).
Années 1920-30 - Voyages
  • Elle enseigne à Düsseldorf, puis Agen et en 1927 part en Chine, après son mariage avec l’architecte Paul Veysseyre. En 1930 elle quitte son mari, divorce et rentre en France, ramenant avec elle une œuvre considérable inspirée par sa découverte de l’Extrême Orient.
1990 - Décès
  • Voyageuse impénitente, personnalité forte et indépendante, elle parcourt l’Europe son carnet de dessin à la main, mais c’est en Auvergne, son socle de base, qu’elle viendra finir ses jours et surtout à Massiac où elle s’éteindra en 1990.
  • Sa ville natale lui consacre en 1993 un musée où sont exposées les plus belles de ses œuvres.

Antonin Lac

1912 - Naissance et jeunesse
  • Né le 25 août 1912 à Carlat, à 17 ans il obtient son brevet au cours complémentaire d’Aurillac, et s’inscrit à l’école normale afin de devenir instituteur, tout en étant un rygbyman dans l’équipe première du stade aurillacois.
1942 - Entrée en résistance
  • Mobilisé en 1939 au 92e RI de Clermont-Ferrand, il entre dans la résistance dès 1942 auprès des Francs-Tireurs, et participe à l’attaque du Mont Mouchet. En 1944, il crée la compagnie Fred et sera présent aux combats du Lioran et d’Entraygues. Il reçoit en autre pour son action, la croix de guerre et la médaille de la Résistance.
  • Une de ces œuvres majeures, entre 1962 et 1964, sera à Aurillac la création de la maison de l’Éducation Nationale qui portera son nom dès 1990. Il reçoit la légion d’honneur à 64 ans.
1989 - Décès à Aurillac

Yvonne Arriazu dite Madame Charlot

1934 - Naissance
Années 1940 - Maison Charlot
  • Son beau-père Jésus Arriazu crée ce qui va devenir la célèbre « Maison Charlot », située rue du Prince, auxquels s’associent son fils Anselme et sa belle-fille. Ce commerce ambulant installé sur les pourtours du square Vermenouze va, durant plusieurs décennies, enchanter les plus petits et les plus grands.
Jusqu'en 2015
  • Durant l’été, Yvonne prépare et sert de magnifiques cornets de glaces , n’hésitant jamais à ajouter une boule supplémentaire aux enfants gourmands.
  • En ce même lieu, l’hiver le chariot de glace cède sa place au brasero où les châtaignes grillent et réchauffent le cœur des promeneurs. Avec son sourire légendaire, Yvonne dépose ses « castagnes » dans un cornet de papier journal. Aussitôt le chaland s’empare de ce papier chaud, laissant quelquefois des traces d’encre noire sur les doigts et s’en va déguster ce trésor du pays sur un des bancs du square Vermenouze.

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